Les homos...
Les homos seraient-ils des filles pire que les autres? La question est sérieuse. Durant les vacances, Elle a eu une love affair. Mise à part la pensée qu'Elle aura un mec sans doute avant moi ( la chance de trouver un partenaire étant pourtant largement réduite chez les homo en contexte insulaire ( et puis en plus sexydoctor pretend qu'ici il y a trois filles pour un mec, j'arrête les parenthèses)), j'étais franchement heureuse pour lui le soir du rendez-vous, soir pour lequel mon appartement avait été réquisitionné, et Petite et moi poussées dehors.
Sauf que le lendemain matin, au QG culinaire du petit-déjeuner, j'ai eu droit au récit le plus tragique de l'histoire des filles difficiles. Bon ok, Elle est sans doute largement plus innocente en matière de combats amoureux que Petite et moi, mais là je pense qu'il s'agit d'une pathologie peut-être homosexuellement particulière. Parce que pour jeter un homme avant même qu'il ne décroche son téléphone pour la simple raison d'un retard téléphonique d'une heure, faut le faire. Elle est donc particulièrement exigeante. Bien que je nourrisse de véritables méchants sentiments ( j'aime pas les mioches, j'aime pas les vieux, ni les maman avec poussettes), j'ai l'air d'une grande humaniste à côté d'Elle. Dans son monde, les hommes sont un objet : 
une serpillère. Ils sont une matière : du coton, et ils ont une forme, celle de la pâte à modeler. J'en connais d'autre, des deux sexes, qui partagent les mêmes convictions : une espèce de haine anticipée pour l'autre sexe, un moule de la manipulation en tête.Le petit déjeuner a eu un relent de déjà-vu ( le dire avec l'accent, comme Beyoncé). Le déjà-vu blazé de ceux qui n'ont pas encore goûté à la drogue du tissus humain, de la peau de l'autre. Il est étrange de voir que ceux qui ont la garde la plus levée, les armes les mieux aiguisées sont peut-êtres ceux qui n'ont encore rien à craindre, puisqu'aucun assassin dans leur lit. Les homo seraient-ils des filles pires que les autres, ou les filles sont-elles toutes fatiguées par avance?Je ne sais pas mais j'ai confiance, parce qu'au fond il y a une odeur de peur, toute simple et franche. La peur de celle qui se sent rassurée dans l'épisode dramatique et connu de la Reine qui congédie l'amant et sauve son honneur, et qui pousse plus loin encore les improvisations forcées des nuits d'amour.